Les COLIQUES DU NOURRISSON

Elles forment un syndrome comportemental chez des nourrissons âgés de 1 à 4 mois qui présentent de longues périodes de pleurs, difficiles à apaiser. Ces épisodes surviennent sans cause évidente, générant préoccupation et inquiétude chez les parents.

Ces pleurs sont volontiers associés à un inconfort avec agitation, visage rouge, poings serrés, jambes fléchies, distension abdominale et émission de gaz.

Les pleurs prolongés surviennent volontiers dans l’après-midi ou le soir. En moyenne, les pics des pleurs ont lieu à environ 4-6 semaines puis diminuent régulièrement jusqu’à 12 semaines.

CRITERES DIAGNOSTICS

  1. Nourrisson de moins de 5 mois.
  2. Périodes récurrentes et prolongées de pleurs, avec agitation ou irritabilité du nourrisson qui se produisent sans cause évidente et qui ne peuvent être évitées ou résolues par les parents.
  3. Absence de retard psycho-moteur ou de maladie identifiée chez le nourrisson.

L’IMPUISSANCE PARENTALE

Les pleurs et cris expriment sans doute un besoin primaire de manger, d’être changé… ou d’échanger. En effet, le canal de communication du petit nourrisson passe uniquement par le cri : « je crie donc je suis… ». Si la réponse à ce besoin n’est pas adaptée, les pleurs s’accentuent et font naître une angoisse chez les parents, leurs compétences parentales se trouvant ainsi dépassées.

PRISE EN CHARGE

Les coliques altèrent la sensation de bien-être du nourrisson et l’indice de qualité de vie de la famille, ce qui en fait une maladie selon les critères de l’OMS.

L’incidence des coliques est estimée entre 20 et 25 % dans les pays industrialisés.

Donc, bien que de pronostic bénin, l’incidence des coliques et l’anxiété qu’elle suscite en font un problème de santé publique qu’on ne peut négliger.

L’approche thérapeutique doit impérativement être individualisée et adaptée en fonction du contexte familial, social et culturel.

  • Rassurer des parents, en manque de sommeil et frustrés de ne pouvoir apaiser leur nourrisson.
  • Examiner et éliminer les rares diagnostics différentiels
  • Les démonstrations par vidéo, l’emmaillotage, les massages, le “ portage ” peuvent être proposés, mais aucune conviction scientifique significative ne peut les prôner.
  • L’administration de Lactobacillus reuteri DSM 17938 (L. reuteri Protectis) a démontré un effet prophylactique et une efficacité thérapeutique, en particulier chez les nourrissons allaités.

Sources : Groupe Francophone d’Hépatologie-Gastroentérologie et Nutrition Pédiatrique