LA VACCINATION

La vaccination représente l’un des plus grands succès de la santé publique : selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), 2 à 3 millions de vies sont sauvées chaque année grâce à cet acte simple de prévention.

Les vaccins sont des médicaments d’une importance capitale pour la santé de tous, car ils permettent d’éviter un très grand nombre de maladies et d’épidémies.

 

Les VACCINS OBLIGATOIRES* en FRANCE :

* : chez les nourrissons avant l’âge de 18 mois.

LES VACCINS QUI PEUVENT ÊTRE RECOMMANDES :

  • Gastro-entérite à Rotavirus :

Le rotavirus est un virus responsable de gastro-entérites aiguës, qui atteint en particulier les nourrissons et les enfants de moins de 5 ans. Très contagieux, il se transmet principalement par contact direct par les mains.

Dans certains cas, en particulier chez le nourrisson, la diarrhée et les vomissements peuvent entraîner une déshydratation (perte excessive de l’eau du corps) aiguë dangereuse, qui peut nécessiter une hospitalisation. Les décès dus à la gastro-entérite à rotavirus sont exceptionnels en France.

Chez le nourrisson et le jeune enfant, le traitement repose avant tout sur l’administration de solutés de réhydratation orale.

Le rotavirus est à l’origine de 111 millions d’épisodes de gastro-entérite chaque année dans le monde. Dans les pays en développement, la gastro-entérite à rotavirus est la principale cause de mortalité infantile, responsable de plus d’un demi-million de morts par an. En France, cette maladie est responsable chaque année de 14 000 hospitalisations.

  • Méningite à Méningocoque B :

Ce germe donne les mêmes types de méningites que le sérogroupe C. En France, en 2018 et selon les données du centre national de référence (institut Pasteur), parmi les 397 cas dont le sérogroupe était connu, 49 % étaient du sérogroupe B, 22 % du C.

NOUVEAUTES 2020 :

Vaccination contre les papillomavirus : recommandée chez tous les garçons dès le 1erjanvier 2021
Conformément aux recommandations de la HAS du 17 juillet 2019 (notre article du 6 novembre 2019 actualisé le 16 décembre 2019), la vaccination de tous les garçons âgés de 11 à 14 ans  révolus contre les infections par les papillomavirus humains est désormais inscrite dans la stratégie vaccinale. Cette recommandation sera applicable au 1er janvier 2021. 

LES DIFFERENTS TYPES DE VACCINS :

Il existe deux grands types de vaccins : les vaccins vivants atténués et les vaccins inactivés.

  • Les vaccins vivants atténués sont constitués de germes (virus, bactérie) vivants qui ont été modifiés afin qu’ils perdent leur pouvoir infectieux en gardant leur capacité à induire une protection chez la personne vaccinée. Ce type de vaccins est très efficace ; mais parce qu’ils contiennent un agent infectieux vivant, ils sont (sauf exception) contre-indiqués chez les femmes enceintes et les personnes immunodéprimées.
  • Les vaccins inactivés ne contiennent pas d’agents infectieux vivants. Ils peuvent contenir :
    • soit un fragment de l’agent infectieux (sa paroi ou sa toxine), c’est le cas par exemple de l’hépatite Bou du tétanos ;
    • soit la totalité de l’agent infectieux qui est inactivé (coqueluche).

LES QUESTIONS ET IDEES RECUES :

  • L’ALUMINIUM

Les vaccins sont composés de :

  • Antigènes vaccinaux, issus de bactéries ou de virus.
  • Adjuvant qui est très souvent un sel d’aluminium (hydroxyde ou phosphate), pour renforcer l’efficacité du vaccin
  • Conservateurs antimicrobiens, pour empêcher la contamination microbienne du vaccin.
  • Stabilisants (lactose, sorbitol etc.), afin de maintenir la qualité du vaccin pendant toute sa durée de conservation.

Pour la majorité des vaccins inactivés (ne comportant pas de microbe vivant), la présence d’adjuvants est indispensable pour permettre une réponse immunitaire entraînant une protection. L’ajout d’adjuvant dans les vaccins permet, par ailleurs, de diminuer la quantité d’antigènes par dose vaccinale, et de réduire le nombre d’injections. Les sels d’aluminium figurent parmi les adjuvants les plus utilisés dans le monde avec un recul d’utilisation de 90 ans et des centaines de millions de doses injectées.

Des interrogations sur le caractère inoffensif de l’aluminium des vaccins ont été maintes fois soulevées durant ces quinze dernières années ; mais compte-tenu des données disponibles à ce jour à l’échelle internationale, l’innocuité des sels d’aluminium contenus dans les vaccins ne peut être remise en cause.

Des études, issues essentiellement d’une seule équipe dans le monde, ont investigué le lien entre la lésion au site d’injection contenant de l’aluminium dénommée « myofasciite à macrophage » et l’existence de symptômes à type de fatigue, douleurs musculaires ou articulaires ou de troubles cognitifs. L’analyse des résultats de ces études n’a pas permis de démontrer l’existence d’un lien.

  • VACCIN ROR et AUTISME

L’étude de 1998 ayant suscité des inquiétudes sur la possibilité d’un lien entre le vaccin antirougeoleux, antiourlien et antirubéoleux (ROR) et l’autisme s’est avérée ensuite entachée de graves erreurs et de fraude. L’article a alors été retiré de la revue où il avait été publié. Malheureusement, il avait déclenché un vent de panique qui a fait baisser les taux de vaccination et provoqué par la suite des flambées de maladies. Rien n’indique qu’il y ait un lien entre le ROR et l’autisme ou les troubles autistiques.

Rougeoleoreillonsrubéole… Contrairement à ce que l’on pense parfois, il s’agit de maladies graves qui peuvent entraîner de sérieuses complications à la fois chez les enfants et chez les adultes, parmi lesquelles la pneumonie, l’encéphalite et le syndrome de rubéole congénitale, etc.

Alors qu’on espérait pouvoir éliminer la rougeole en France (moins de 50 cas déclarés par an en 2006 et 2007), une réapparition importante de la maladie a été observée entre 2008 et 2014, avec plus de 23 300 cas de rougeole déclarés (dont près de 15 000 cas pour la seule année 2011). Près de 1 500 cas ont présenté des complications pulmonaires ayant justifié l’hospitalisation, 34 une complication neurologique et 10 personnes sont décédées.

  • SCLEROSE EN PLAQUES et VACCIN HEPATITE B

La sclérose en plaques (SEP) est une maladie neurologique liée à une démyélinisation inflammatoire atteignant la substance blanche du système nerveux central. Durant les années 1990, des cas de SEP survenus après une vaccination anti-VHB ont été rapportés. Ces notifications sont survenues dans un contexte d’une très large activité de vaccination (plus de 75 millions de doses fin 1997). Un grand nombre de premières poussées de SEP ont ainsi pu, par hasard, survenir peu après une vaccination anti-VHB. En 1998, la médiatisation de ces cas a conduit les pouvoirs publics, malgré l’absence de preuves d’un lien quelconque, à interrompre la campagne de vaccination en milieu scolaire. La possibilité d’un lien entre vaccination anti-VHB et SEP a été explorée par de nombreux travaux épidémiologiques ; À ce jour, aucun lien statistiquement significatif n’a été montré, sauf dans une étude, mais sur des effectifs trop limités (11 patients vaccinés) pour conclure à un sur-risque.

Les données constituées depuis plus de quinze ans permettent d’écarter avec une grande sûreté un lien entre vaccination contre le virus de l’hépatite B (VHB) et la survenue d’une sclérose en plaques (SEP) : ce vaccin n’est pas associé à un sur-risque de développer une SEP ; il n’est pas contre-indiqué en cas de SEP préexistante ou d’antécédent familial de SEP.

Sources : pediatre-online.fr

                   Vaccination-info-service.fr

                   OMS